Courrier pour Jean Baptiste Djabbari du 7 juin 2020, alors Secrétaire d'Etat aux Transports

COURRIER RECOMMANDE AVEC ACCUSE DE RECEPTION

Objet : Demande de la fin de l’obligation du masque dans les transports en commun

Monsieur Le Secrétaire d’Etat,

Depuis le 11 mai 2020, le port du masque est obligatoire dans les transports en commun. Cette mesure est en application par les décrets numéros 2020-548 et 2020-663.

Le décret numéro 2020-663 stipule à son article 15

« I. - Toute personne de onze ans ou plus qui accède ou demeure dans les véhicules ou dans les espaces accessibles au public et affectés au transport public de voyageurs porte un masque de protection. Sans préjudice des sanctions pénales prévues à l'article L. 3136-1 du code de la santé publique, l'accès auxdits véhicules et espaces est refusé à toute personne qui ne respecte pas cette obligation et la personne est reconduite à l'extérieur des véhicules et espaces concernés.

II. - L'obligation mentionnée au I s'applique également dans les emplacements situés sur la voie publique correspondant aux arrêts et stations desservis par les véhicules de transport de voyageurs.

III. - Cette obligation ne fait pas obstacle à ce qu'il soit demandé de le retirer pour la stricte nécessité d'un contrôle d'identité.

IV. - Cette obligation s'applique à tout conducteur d'un véhicule de transport public de voyageurs et à tout agent employé ou mandaté par un exploitant de service de transport dès lors qu'il est en contact avec le public, sauf s'il est séparé physiquement du public par une paroi fixe ou amovible.

V. - Cette obligation s'applique aux passagers et conducteurs des services privés mentionnés à l'article L. 3131-1 du code des transports réalisés avec des autocars. VI. - Cette obligation s'applique également aux accompagnateurs présents dans les véhicules affectés au transport scolaire défini à l'article L. 3111-7 du code des transports. »

Je comprends très bien la nécessité de lutter contre l’épidémie coronavirus Sras-Cov-2 dit « Covid-19 ». J’encourage les personnels médicaux dans cette lutte. Cependant, je m’oppose à toute obligation du port du masque. Je suis favorable à des recommandations et à des incitations. Ces incitations peuvent être la distribution gratuite de masques dans les gares SNCF, les gares routières, les agences de transports, à bord des véhicules, les stations de métros et de tramway. La liberté individuelle doit quand même exister. Chacun doit être libre de le porter ou non. Cela s’appelle la responsabilité personnelle. Il faut aussi de nombreuses poubelles publiques pour jeter les masques usagés et fortement réprimer les personnes qui jettent les masques (et les autres déchets) dans l’espace public et la nature. Nous avons tous une poche, un sac, une mallette, ou quelque chose sur soi pour mettre les masques usagés et les garder jusqu’au retour à notre domicile pour les jeter dans la poubelle à déchets ménagers.

Je suis usagère régulière des transports en commun. C’est aussi une de mes passions. Je suis membre d’une association de défense des dessertes ferroviaires en Normandie (le Collectif de Défense des Axes Sud Normandie) et d’une association de trains touristiques (le Chemin de Fer de la Vallée de l’Eure). Depuis 2002, je fréquente régulièrement les transports urbains de l’agglomération de Caen La Mer, les bus départementaux du Calvados, et les Trains Express Régionaux de la Région Normandie. Quand je vais dans des villes avec des transports en commun développés (Caen, Rouen, Paris pour citer celles où je me rends le plus souvent), je préfère laisser ma voiture sur un parking-relai et continuer mon voyage en transports en commun. Depuis le 11 mai 2020, deux solutions s’offrent à moi :

- La première : monter dans les transports en commun sans masque, et risquer une amende à 135 € ou l’expulsion des transports en commun ;

- La deuxième, que je retiens : effectuer la totalité de mes déplacements avec ma voiture personnelle.

Depuis le 11 mai 2020, j’effectue tous mes déplacements avec ma voiture personnelle.

Je cite un article publié dans le journal Le Figaro

«  Transports : «le masque restera obligatoire tant qu'il n'y aura pas de vaccin», explique Élisabeth Borne

Publié le 5 juin 2020 à 08:59

Invitée ce vendredi sur Cnews, la ministre de la Transition écologique et solidaire, Élisabeth Borne, a affiché sa fermeté sur le port du masque dans les transports en commun.

«Le virus continue à circuler. Nous avons revu les règles pour augmenter la fréquentation mais nous restons très vigilants. Tant que nous n'aurons pas de vaccin ou de traitement, le port du masque restera obligatoire», a-t-elle dit. La ministre avait déjà tenu un discours similaire fin mai.

Au tout début du déconfinement, le port du masque était massivement respecté dans les transports en commun, notamment en Île-de-France. Mais le relâchement semble avoir pris le dessus depuis plusieurs jours. «Je dois mettre en garde les Franciliens (...) sur le relâchement du port du masque dans les transports en commun. Protégeons-nous pour protéger les autres !», alertait notamment la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, le 24 mai sur Twitter.

L'épidémie de Covid-19 est actuellement «contrôlée» en France, a déclaré ce vendredi le président du Conseil scientifique, le professeur Jean-François Delfraissy. «Le virus continue à circuler, en particulier dans certaines régions (...) mais il circule à une petite vitesse», a-t-il ajouté. »

Cela signifie quoi ? Que tout pendant qu’un remède ou qu’un vaccin ne seraient pas trouvé, les transports en commun seront interdits aux personnes qui veulent avoir la liberté de porter ou non un masque ?

Je vous demande d’imaginer que cela fasse comme pour l’épidémie de SIDA. L’épidémie de SIDA existe depuis les années 1980. Elle est heureusement contrôlée. Depuis les années 1980, les recherches se poursuivent sans qu’un remède vraiment efficace ne soit encore trouvé. Les recherches durent depuis environ quarante ans sans résultat encore probant.

Pourrait-il être en être de même pour l’épidémie de Covid-19 ?

Les usagers et les personnels des transports en commun pourront-ils être obligés de porter le masque pendant environ quarante ans ?

Je vous cite les effets sanitaires du port prolongé du masque. Cela provoque des démangeaisons, des allergies, des difficultés respiratoires, de l'hypoxie, de la chaleur, de la buée sur les lunettes qui gêne à la bonne visibilité (et donc des problèmes pour conduire), et parfois des évanouissements.

Avec les prochaines chaleurs estivales, certains usagers ou personnels de conduite vont probablement s’évanouir. Des accidents vont probablement aussi avoir lieu. Je plains aussi les personnes qui n’ont pas de véhicule personnel et qui doivent subir cette obligation.

Mon petit frère fait partie de ces personnes. Il habite à Caen sans disposer de Permis de Conduire ni de véhicule personnel. Il ne supporte plus l’obligation du port du masque. Il hésite à prendre les transports en commun. Il préfère me téléphoner et me demander, si je peux, de venir le chercher pour que je l’emmène là où il a besoin. Il se sent plus libre et plus heureux dans ma voiture que dans les transports en commun. 60 kilomètres nous séparent. J’use ma voiture. Je consomme du carburant. J’augmente la pollution pour aider mon petit frère et moi-même à fuir les transports en commun alors nous les prenions aisément jusqu’au 10 mai 2020. Cette situation va durer combien de temps ?

J’aimerais savoir à quel moment cette obligation va s’arrêter. Je souhaite que l’obligation du masque dans les transports en commun soit abrogée le plus rapidement possible, et que les usagers qui ont fui les transports en commun à cause de cette obligation puissent à nouveau les emprunter. Sauf disposition contraire, L’Etat d’Urgence sanitaire se termine le 10 juillet. Je souhaite que la liberté de prendre les transports en commun sans l’obligation du masque revienne le 11 juillet.

Je vous remercie de votre compréhension.

Je reste à votre disposition pour toutes informations complémentaires.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Secrétaire d’Etat, l’expression de ma haute considération.

Madame FRANCOISE

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Je n'ai jamais eu de réponse à ce courrier.