Mail pour Elisabeth Borne le 19 août 2020

Madame La Ministre Elisabeth Borne,

J'ai découvert par la presse que le masque serait obligatoire en permanence pour tous les salariés des entreprises et des administrations (sauf bureaux individuels) à partir du 1er septembre 2020. De plus, pour les réfractaires, le refus serait qualifié de faute professionnelle.

Je ne comprends pas cette décision. Je le dis et je le répète, le port du masque va à l'encontre de deux des besoins de la pyramide de Maslow.

- Besoins sociologiques : le masque transforme des citoyens avec un visage et une identité propre en personnes anonymes, sans visages, sans personnalité. On ne peut plus voir le sourire ou la tristesse de notre interlocuteur. C'est une torture psychologique.

- Besoins sanitaires : le port prolongé du masque provoque des démangeaisons, des allergies, des difficultés respiratoires, de l'hypoxie, de la chaleur, et parfois des évanouissements. C'est une torture physique.

Cela amène plusieurs questions :

- combien de salariés vont accepter d'eux-mêmes cette mesure ?

- combien de temps cette obligation va-t'elle durer ? Je veux une réponse claire et précise.

- que répondez-vous aux personnes qui ne peuvent pas porter le masque pour des raisons psychologiques ou sanitaires ?

- combien de salariés vont perdre leur emploi ou vont être sanctionnés s'ils veulent être souverains de leur corps ?

- combien d'arrêts de travail, de dépressions, de burn-out vont avoir lieu à cause de cette obligation ?

En France, les statistiques des personnes en réanimation pour la Covid-19 ne font que diminuer. Le nombre de personnes décédées chaque jour de cette maladie se stabilise à moins de 30. Au regard de ces chiffres, l'épidémie me semble être sur la fin. Cela amène la dernière question : pourquoi avoir rendu obligatoire le port du masque ?

Je conteste cette obligation. Il est vrai que la situation face à l'épidémie de Covid-19 parait encore délicate et incertaine. Que le port du masque soit conseillé, cela ne me dérange pas. Ce qui me dérange, c'est l'obligation. Cela devrait reposer sur la responsabilité de chaque citoyen et de chaque travailleur. Chacun d'entre nous devrait pouvoir faire ce qu'il pense être bon pour soi et pour les autres. J'espère que cette obligation prendra fin le plus vite possible.

Je vous remercie de bien vouloir répondre à mes attentes.

Je reste à votre disposition pour tous contacts ultérieurs.

Veuillez agréer, Madame le Ministre, l'expression de ma très haute considération.

Madame FRANCOISE

----

Je n'ai eu aucune réponse.