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Bas les Masques en Normandie
5 mars 2023

Mail envoyé à la directrice de l'Ecole Jean Rostand de Rennes (35) le 5 mars 2023

Madame la Directrice,
J'ai appris par une association nationale de parents d'élèves à laquelle j'appartiens que lundi 20 mars 2023, tous les élèves de votre école seront invités à voir le spectacle scolaire de Marion Rouxin titré "Fille ou garçon".
Ce spectacle est subventionné par le Conseil Régional de Bretagne et le Conseil Départemental d'Ille-et-Vilaine. Il abordera la question de l'identité de genre. Toutes les personnes, enfants et adultes, à partir de 4 ans pourraient le voir. Lien : https://709prod.com/artistes/marion-rouxin/marion-rouxin-fille-ou-garcon/
Ma position est que la question de l'identité de genre peut être débattue à partir de 21 ans, sauf cas exceptionnels. Vers 12 / 14 ans, la puberté commence.
La majorité civile est à 18 ans depuis 1974. Avant, c'était 21 ans. Je vous parle d'un temps que les moins de cinquante ans n'ont pas connu (reprise de l'immense Charles Aznavour), dont moi-même. Je suis née en 1987. Je vous parle du temps de la jeunesse de mes parents. En 1974, les jeunes étaient, pour la plupart, beaucoup plus matures que ceux de maintenant. Beaucoup travaillaient, payaient leurs premiers impôts, avaient une vision de la vie réaliste, avaient leurs premiers enfants. Les rares écrans, c'étaient les 3 premières chaines de l'ORTF, les cinémas de quartier (auxquels Eddy Mitchell a consacré la très belle chanson "La dernière séance"), les premiers ordinateurs dans les entreprises et les administrations, et c'est tout - autant dire pas grand chose comparé à maintenant.
La société a changé. Les écrans et les outils de communication sont présents partout et accessibles à tous (exemple : l'ordinateur sur lequel je rédige ce message). Nous sommes submergés de connaissances et d'informations. Aujourd'hui, les jeunes vont à l'école plus tard. La maturité est plus tardive.
Des sujets qui pouvaient être abordés à 18 ans en 1974 ne peuvent plus l'être à cet âge aujourd'hui en raison de ce recul de la maturité de nos jeunes. Ces sujets doivent être abordés à partir de 21 ans. La question du genre en fait partie.
Les repères de la société traditionnelle s'effacent. Les grandes lignes restent. Certains de nos jeunes sont déboussolés, ne savent plus qui ils sont, ne savent plus ce qu'ils veulent, ne savent plus qui ou quoi croire.
Il existe des gens qui ne sentent pas bien dans leur peau de papa ou de maman, de grand garçon ou de grande fille. Ces personnes se posent des questions, s'interrogent, se demandent quelle serait leur meilleur place de la société, celle d'un homme ou celle d'une femme, celle du modèle de vie qui leur correspond le mieux (papa ou maman). C'est une réalité sociétale. Cela a toujours existé. Ces questions sont légitimes et compréhensibles. L’Égypte Antique avait beaucoup de respect pour ces personnes qui étaient devenues de prêtresses dans les temples religieux. La médecine des 20e et 21e siècle permet de résoudre ce conflit intérieur.
La société contemporaine a évolué favorablement vers l'acceptation des personnes atteintes de dysphorie de genre, malgré encore de nombreux préjugés et insultes. Nous ne pouvons que nous en féliciter.
Ces personnes résolvent ces questions à un âge mature, très souvent à partir de 25 ans. De 21 à 25 ans, aujourd'hui, c'est très souvent l'obtention du Permis de Conduire, la fin de l'école, l'installation dans la société active, la première voiture, le départ du foyer familial, les premiers emplois stables, les premières manifestations syndicales, les premières actions militantes, les premiers engagements associatifs, le premier enfant. Effectivement, la résolution de l'interrogation sur qui nous sommes peut avoir lieu une fois ces conditions réunies. D'autres attendent d'être à la retraite pour résoudre cette question. Je voudrais que ce soit à la libre appréciation de chacun, au moment où il se sent le mieux, à partir de 21 ans, pas avant.
Je voudrais qu'on laisse les enfants grandir tranquilles, sans que des idées et questions pour les adultes ne viennent perturber leur croissance physique et leur construction intellectuelle. Avec les écrans omniprésents, c'est très facile d'inculquer la propagande et les idées à la mode dans les esprits de nos enfants. Je ne veux pas que la théorie du genre soit une idéologie à la mode. La communication sur cette question doit rester à l'intérieur du cercle des personnes réellement concernées par ce problème, à l'intérieur des associations et des groupes de défense des personnes en question. Des films sur le questionnement du genre sortent régulièrement en salles. D'autres passent à la télévision sur les chaines du service public. Ce sont souvent des très beaux films, avec des bons scenarios et des bons acteurs.
Ces enfants, peut-être plus tard, fréquenteront ces associations et regarderons ces films. Cette décision doit leur appartenir, sans que personne ne vienne les y inciter.
Je vous remercie de bien vouloir retirer ce projet d'emmener les enfants de votre école voir le spectacle "Fille ou garçon". Que les adultes de votre établissement aillent voir ce spectacle ne me dérange pas. Chaque adulte est libre de voir ce qu'il veut. Je vous demande juste de laisser les enfants à l'écart de certaines de vos envies et curiosités.
Je reste à votre disposition pour tous contacts.
Je vous prie de croire, Madame la Directrice, en l'expression de mes sentiments les meilleurs.
Mlle Angélique FRANÇOISE
Ancienne assistant parlementaire
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